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Photo du rédacteurIdisMilena

La vie de Ada - Récit 18 - Elsa -



Musique : "Tout feu tout flamme" - Michel Berger


Le printemps est enfin arrivé à Budapest. La nature s'éveille doucement et les arbres se détachent du ciel dans une floraison de couleurs. Le matin, le jour arrive vite dans la grande maison et Elsa aime guetter l'aube et les premières lueurs du soleil.


C'est un moment à elle, rien qu'à elle. Tout est calme et son esprit dort encore un peu. Elle brosse ses cheveux courts, enfile un pantalon -c'est la tenue qu'elle préfère- , descend à la cuisine et avale deux ou trois bols de thé. La journée peut enfin commencer. Elle prend son appareil photo, traverse le jardin et remplit son corps de l'air frais du matin. Le froid lui pique un peu le visage et les mains. Une gelée blanche couvre encore le décor printanier.


Elsa n'aime pas la ville. Elle est beaucoup trop bruyante et la peur y est omniprésente. Ce qu'elle aime, c'est le chemin sur la colline. Il descend jusqu'au fleuve en serpentant autour des arbres et, de là, on peut voir la beauté de la cité, mais de loin, de très haut, comme si tout était beau et magnifique en 1943 à Budapest ...


On la pense un peu naïve mais Elsa est un esprit libre. Pour elle, tout est toujours nouveau ou à découvrir. Pour elle encore, le mal n'existe pas, ou du moins, elle ne veut pas le faire exister. C'est une pensée beaucoup trop éloignée de la sienne. La violence l'effraie et lui est incompréhensible, tout comme le mensonge, la lâcheté ou la manipulation. La vie l'amène parfois dans des expériences cruelles qui la laisse meurtrie et terriblement étonnée. Comment toutes ces personnes peuvent-elles vivre ainsi ? Comment peut-on vivre comme cela, dans l'obscurantisme de soi-même ?


Elsa, elle, cherche toujours à comprendre la vie, les hommes, les femmes, le fonctionnement de l'esprit et, la nature l'aide à faire tout cela. La nature lui parle et elle parle à la nature. Afin de ne pas oublier les secrets qu'elle lui dévoile, elle les enferme dans une boîte, ou plutôt un boitier, celui de son appareil photo qui ne la quitte jamais.


Lorsqu'elle rentre le soir dans la grande maison, elle s'enferme dans la cave où elle a installé son atelier, et dévoile au jour, aux autres, les mystères que la nature lui a confiés. Ce sont les secrets de la vie et ceux qui la font vivre. Ils s'écrivent en quelques mots : "Apprends comme si tu devais vivre toujours*" et c'est ce qu'elle fait ...


*Parole de sagesse de Gandhi

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